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livres et dessins

19 février 2024

les chroniques de Guy Busquets

  

L’ÉNIGME DE LA STUGA est un puzzle littéraire habilement construit autour d'un meurtre à huis clos et d'une famille explosée par l'événement. Un thriller psychologique redoutablement efficace qui nous étouffe et nous prends à la gorge sans jamais nous lâcher, ou du moins sans lâcher le roman. Admirablement écrit, on enchaine sans mal les chapitres jusqu'aux dernières pages aussi captivantes qu'inattendues. Une bonne surprise que ce roman d'une auteure que je découvre et que je vais certainement suivre. 

l'enigme de la stuga couverture couleur

L'HISTOIRE : Lykke Andersen mène une vie heureuse, mondaine et épanouie : éditrice accomplie, compagne d’un auteur renommé et mère de jumeaux. À l’occasion de la fête suédoise de l’Écrevisse, elle organise un dîner intimiste dans leur maison en pleine campagne, où sera invitée Bonnie, la meilleure amie des garçons, et plusieurs proches du milieu de l’édition.

En ce doux mois d’août où les orpins et les rosiers éclosent, l’alcool coule à fl ot et les convives entonnent à coeur joie des chants traditionnels nordiques. Personne ne peut se douter que le lendemain, ce cadre idyllique se transformera en scène de crime effroyable.
Le cadavre de Bonnie est retrouvé dans la stuga, une petite dépendance dans le jardin, où vivent les garçons. Ces derniers nient catégoriquement avoir commis le crime mais il s’avère que la porte était fermée à clé de l’intérieur…

Huit ans plus tard, Lykke est placée en détention provisoire. Face à l’inspecteur responsable de l’affaire, elle va devoir retracer le fil de l’enquête afin de trouver le véritable coupable du crime.

  

Camilla Grebe pour livres et dessins

 

Camilla Grebe est une romancière suédoise née à Älvsjö , le 20 mars 1968. Détentrice d'une maitrise en administration des affaires (MBA) de l'École d'économie de Stockholm. Elle fonde la maison d'édition  Storyside, spécialisée dans le   livre audio. Elle y cumule les fonctions de directrice du marketing et de directrice générale, puis dirige une  société de conseil. Camilla Grebe connait un immense succès avec son premier roman un cri sous la glace.  Lauréate du prestigieux Glass Key Award récompensant le meilleur polar scandinave pour L’ombre de la baleine et L’archipel des larmes, elle a aussi remporté le prix des lecteurs du livre de poche en 2019 avec son thriller Le journal de sa disparition. Ses ouvrages ont été traduits en plus de vingt cinq langues et se sont écoulés à plus de 2,5 millions d’exemplaires dans le monde.

 

 

 

 

 

 

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14 février 2024

les révoltés de cordoue

 

 

En naviguant dans mes chroniques pour proposer un top 20 des vingt meilleurs livres que j’ai lu au cours des vingt premières années de ce nouveau millénaire, j'ai constaté que quelques bijoux de livres n’y figuraient pas. Et pour cause ! Ce blog n’existe que depuis 2015 et la page facebook « Livres et Dessins » où je reprends mes chroniques a été créé bien plus tard. Ce n’est donc pas un oubli et il y a pas mal d’autres romans qui méritent de figurer dans cette sélection inclassable. Pas de gagnant ni de podium, uniquement du plaisir. Un plaisir personnel qui n’engage que moi. Un cocktail de grande et de petite histoire, de suspense et d’aventure, de haine et d’amour, de style et d’écriture, de beau et de gros volumes pour ne pas dire pavés. De superbes livres où on en a pour son argent même si la grande majorité m’a été offerte (par ma fille principalement).   

couverture les révoltés de Cordoue

J'ignore quelle place occuperait  "les révoltés de Cordoue" (titre original : la main de Fatima) » si j’étais forcé à faire un classement, mais je pense qu’il pourrait être sur le podium. Tous les ingrédients sont réunis pour qu’il soit dans le top 20 de ce début de millénaire, mais c’est surtout un petit plus qui peut en faire un médaillé (peu importe le métal).  Ce plus, c’est la relation de l’homme et du cheval que j’ai découvert dans cette fresque historique. J’ai été fasciné par cette complicité naturelle qu’on ne peut pas imaginer à notre époque ultra mécanisée. Revenons à l’histoire qui n’est pas uniquement celle de l’homme et de l’animal mais de l’homme avec l’homme (et surtout la femme). Les femmes sont au cœur de l’histoire. La grande et la petite. Je ne vais pas en faire toute une histoire, Idelfonso Falconés le fait mieux que moi, et encore moins vous bourrer le crâne d’adjectifs, de superlatifs et de louanges à rallonges pour vous faire aimer ce livre.

Libre à vous de le lire et de vous forger votre propre opinion.

  

L'HISTOIRE 

1568. Royaume de Grenade. Écrasés par l'Inquisition, humiliés par des années d'oppression, les Maures prennent les armes et font couler le sang dans les villages blancs de la Sierra Nevada. Né d'une Mauresque violée par un prêtre catholique, Hernando dit " le nazaréen ", en raison de ses yeux bleus, est entraîné dans ce combat qu'il fera sien. Méprisé par les uns, rejeté par les autres, il est confronté durant l'insurrection à la violence et à la cruauté des deux partis ; il va surtout rencontrer celle qui deviendra son grand amour. Tour à tour muletier, esclave entre les mains des Barbaresques, dresseur dans les haras royaux de Cordoue, et lettré à la Cour, Hernando, porté par la superbe et courageuse Fatima, n'aura de cesse de lutter, au péril de sa vie, pour réconcilier les deux religions en guerre et rendre à sa culture la dignité et la place qu'elle mérite.

   

 

ilfonso

 

Barcelonais de naissance, Ildefonso Falcones vit toujours dans la capitale catalane, où il exerce la profession d'avocat. Grand lecteur et fin connaisseur de l'Espagne médiévale, il a consacré dix années à l'écriture de La Cathédrale de la mer que j'ai chroniqiqué dans ce blog et qui lui a valu une renommée internationale (deux millions de lecteurs dans le monde en une année)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

12 février 2024

la fille du bourreau

 

Après avoir pris connaissance d’une quatrième de couverture qui n’emballait pas outre mesure, j’ai parcouru les premières pages de "La fille du bourreau" pour prendre la température d’un livre dont je ne connaissais pas l’auteur. Je ne suis pas rentré dedans, c’est le livre qui m’a percuté. Je l’ai pris dans l’estomac sans réagir. Je ne l’avais pas vu arriver. Et même, je n’aurai rien fait pour l’esquiver. J’étais groggy.  Le choc m’avait coupé les jambes. Heureusement, j’étais assis. La puissance du premier chapitre m’avait  cloué sur place. J’en profitais pour enchaîner les suivants, qui tombaient en intensité pour nous laisser reprendre notre souffle. Il aurait été impossible de tenir un tel rythme. Il fallait donc ménager le lecteur pour l’amener au rush final sans pour autant diminuer son intérêt. Suspense, amour, action, rebondissements…  tous les ingrédients d’un bon polar sont réunis, même si aucun flic ne participe à l’histoire. Ce n’est pas une enquête policière mais une recherche de vérité qui tisse la trame de cet excellent livre historique qui a fait démarrer mon année littéraire sur les chapeaux de roues. 

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L’histoire : En 1659, dans la petite ville bavaroise de Schongau, un jeune garçon est repêché, mourant, dans le Lech. Sur son épaule est maladroitement tatoué un signe de sorcellerie. On accuse aussitôt la sage-femme Martha Stechlin, que son métier amène à connaître les mystères de la vie, ce qui suffit aux yeux de beaucoup à en faire une adepte de Satan. Le bourgmestre et ses conseillers voudraient qu’on brûle immédiatement la sorcière pour rétablir le calme dans la ville et ordonnent donc au bourreau Jakob Kuisl de soumettre Martha Stechlin à la question. Mais celui-ci, convaincu de son innocence, va tout tenter pour la sauver, aidé par Simon, un jeune médecin, et par sa fille Magdalena. D’autant que les événements tragiques se succèdent, deux autres garçons sont assassinés et une fillette enlevée. L’hystérie envahit peu à peu les habitants de Schongau tandis que le diable, sous l’apparence d’un boiteux doté d’une main de squelette, rôde dans la ville. Ce superbe roman plonge dans les noirceurs et les infinies ressources de l’âme humaine, et fait vivre avec une grande véracité des hommes du XVII° siècle terrorisés par les croyances irrationnelles. Oliver Pötzsch campe en Jakob Kuisl une magnifique figure de bourreau, brutal et humaniste, savant et rustre.

 

 

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L'Auteur : Olivier Pötzsch, né le 20 Décembre 1970, est un journaliste de radio qui travaille aussi comme scénariste pour télévision Bavaroise. Il est lui même un descendant des Kuils, la dynastie des bourreaux qui a officiée en Bavière pendant trois siècles. La Fille du bourreau qui est le premier tome d'une saga qui en compte six, a obtenu le prix Historia 2015 du roman policier.

 

 

 

 

 

 

Pour en savoir plus sur le livre 

www.amazon.fr/fille-du-bourreau-Oliver-Pötzsch/dp/2330032110

https://www.babelio.com/livres/Ptzsch-La-fille-du-bourreau/617803

 

 

 

26 janvier 2024

autoportrait de l'auteur en coureur de fond

 

Ce n’est pas une lecture que je viens de faire mais une relecture avant impression d’un livre que j’aurai pu écrire tant je me retrouve dans le cheminement de pensées de l’auteur. Je m’approprie sans vergogne ce livre qui me colle à la plume et aux semelles.

Un livre offert par mon petit-fils avec qui je partage le plaisir de l’entrainement à la course à pied et accessoirement celui de la compétition. Il me suffit de changer les lieux, les noms, les distances ( je ne suis pas marathonien et encore moins coureur de l’extrême ) et le tour est joué ou du moins bouclé. Fin de circuit. Arrêt de course difficile pour moi qui courrais depuis que je savais marcher. Je courrais plus ou moins vite, plus ou moins longtemps, plus ou moins motivé en fonction des aléas et des contraintes de la vie. C’est pareil pour l’écriture et pour le dessin. Trois activités naturelles pour moi qui hélas se sont restreintes pour des raisons physiques (l’empilage des années) et non par manque d’envie. J’ai toujours l’envie, mais je m’adapte pour cause de petits bobos incontournables et irrémédiables. Les petits problèmes d’arthrose des tendinites ne sont pas insurmontables. Je fais avec. D’habitude, je fais avec personne. Je suis un solitaire, ce qui explique mon inclinaison naturelle pour les sports individuels et mes fiascos dans les sports collectifs.

Aujourd’hui l’usure du temps et mon rhumatologue m’empêchent de courir mais pas de marcher. Ce n’est pas grave, j’avais déjà dépassé depuis pas mal d’années mon quota de kilomètres avalés dans la solitude. Pour moi, ça n'a jamais été ennuyeux de consacrer chaque jour une heure ou deux à m’entrainer seul tous les jours ou presque et encore moins de plancher sur ma table à dessin ou mes cahiers d'écritures sans comptabiliser le temps. Ce fut encore plus vrai quand j’ai pris ma retraite. Un vrai privlège que de choisir son emploi du temps et sa solitude. Mais ce n’est pas seulement à la retraite que je suis devenu solitaire. J’ai cette inclinaison depuis mon enfance où même si j’avais de nombreux copains (qui le sont toujours) j’adorais me retirer dans un coin isolé pour lire les classiques de la bibliothèque scolaire ou mes premiers polars chinés à Mériadeck.

Revenons au jour d’aujourd’hui où l’âge (dans quelques jours je ne pourrais plus lire Tintin*) n’adoucit pas le caractère. Bien au contraire. On ne se refait pas et j’assume mon image d’ours mal léché ou d’homme des cavernes. Ne vous méprenez pas, je ne suis pas célibataire pour autant. J’aime ma femme bien plus que ma solitude. Et comme Haruki Murakami qui évoque très peu son épouse dont l’importance est primordiale, je lui suis reconnaissant de me supporter.

 

 

portrait de l'auteur en coureur de fond

De la course à l'écriture, il n'y a qu'une foulée que Murakami nomme la vitalité. Pour s'astreindre à une discipline d'écrivain, l'auteur a vendu son club de jazz, arrêté de fumer, commencé à courir, inlassablement, tous les jours. Journal, essai, éloge de la course à pied, au fil de confidences inédites, Murakami nous livre une méditation lumineuse sur la vie.


" Un traité de sagesse à la japonaise, et c'est aussi la source cachée de l'oeuvre de Murakami, l'homme aux semelles de vent qui dévore les mots et le bitume avec la même fringale. "

 

HARUKI MURAKAMI

 

 Haruki Murakami est un écrivain japonais contemporain né 2 janvier 1949 (Âge: 75 ans),à Fushimi-ku (prefecture de Kyoto-Japon). Auteur de romans à succès, mais aussi de nouvelles et d'essais, Murakami a reçu une douzaine de prix et autres distinctions. Traduit en cinquante langues et édité à des millions d'exemplaires, il est un des auteurs japonais contemporains les plus lus au monde. 

 

 

 

 

21 janvier 2024

Les oubliès de Marralee

 

 

J’ai adoré ce dépaysement dans un pays que je ne connais pas, mais qui m’est devenu familier à travers ses auteurs de thrillers et de polars. Je m’étais tellement régalé avec Canicule, que j’appréhendai la lecture d’un autre roman de Jane Harper avec un copié collé de son best-seller. Rien à voir. Une excellente surprise. Une belle histoire de famille et d’amour. Une famille de policiers. L’amour de la terre, des vignes et des traditions. L’amour classique et inévitable des personnages de ce polar-thriller dont il faut quelques chapitres pour bien les situer dans le temps et dans l’histoire. Une histoire facile à suivre qui se lit quasiment d’un seul trait tant elle est prenante et captivante.

les oublies de marralee

L'HISTOIRE : Lors d’un festival dans une charmante petite ville viticole du sud de l’Australie, un bébé est retrouvé, seul, dans son landau. Tout le monde à Marralee connaît sa mère, Kim, beaucoup l’ont croisée ce soir-là et nul ne peut imaginer qu’elle soit partie en abandonnant son nouveau-né. Pourtant,  on ne la reverra jamais. Présent le jour du drame, l’inspecteur Aaron Falk revient en ville un an plus tard pour rendre visite à son ami Greg Raco. À la demande de ce dernier, il va enquêter sur cette disparition. Il découvre que Raco et ses proches ont été touchés de près par cet évènement, que ce soit par les liens du sang, du mariage ou simplement d’amitié.

Au gré des versions bien différentes que lui livrent les gens et des secrets révélés, Falk va peu à peu démêler les fils de cette affaire jusqu’à en dévoiler l’issue dramatique. 

 

Jane Harper pour livres et dessins

Jane Harper est née à Manchester, au Royaume uni. À l'âge de huit ans, sa famille émigre à l'est du centre-ville de Melbourne de dans le quartier de Boronia, dans l'Etat de Victoria en Australie, pays dont elle obtiendra la nationalité. Plus tard, toute la famille rentre en Angleterre et s'installe dans le Hampshire. Jane Harper étudie l'anglais et l'histoire à l'université du Kent à Canterbury. Elle travaille ensuite comme journaliste au Royaume-Uni et en Australie.

 

 

 

  

 

CANICULE

En 2015, son premier roman, The Dry (Canicule) est publié avec succès en Australie. Jane Harper est lauréate du  Gold Dagger Awards du prix Ned Kelly 2017 du meilleur premier roman et du prix Barry 2018 . Vous pouvez retrouver ma chronique sur CANICULE  en naviguant dans ce blog ou en cliquant sur ce lien pour un accès direct.

http://auteurgbusquets.canalblog.com/archives/2018/07/25/36575136.html

 

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12 décembre 2023

l'oiseau qui buvait du lait

 

Au-delà du personnage très original et du dépaysement lié à un pays peu connu des fans de romans scandinaves dont je suis un inconditionnel, Jaroslav Melnik, à la fois écrivain et philosophe né en Ukraine et vivant aujourd'hui en Lituanie, signe un premier polar dont la noirceur et l’érotisme se nourrissent de l’imaginaire de la capitale lituanienne. L’oiseau qui buvait du Lait nous interpelle par la synthèse qu’il opère entre modernité et archaïsme. Le portrait qu’il livre de ce pays encore largement méconnu, situé entre la Pologne, l’oblast de Kaliningrad (enclave russe reliée à la mer Baltique), la Biélorussie et la Lettonie est un décor naturellement fantastique pour cet excellent roman noir qui nous narre avec intérêt le processus de transformation de l’homme en psychopathe. Un livre costaud par son récit et son l’épaisseur. Une histoire prenante et dérangeante qui ne baisse pas d’intensité et nous tient en haleine. Un polar dérangeant et bien ficelé que je prolonge par des recherches sur l’histoire Vilnius que je découvre avec curiosité et plaisir.

 

 l'oiseau qui buvait du lait 001

 L'HISTOIRE

Une série de crimes hors-normes se produit à Vilnius, capitale de la Lituanie. Des jeunes femmes sont retrouvées nues, un oiseau déposé sur leurs cadavres. Elles n'ont pas été violées, mais leur point commun est qu'elles ont récemment accouché et que l'assassin a tété un de leurs seins.

 

Jaroslav Melnik sépia pour blog

Jaroslav Melnik, est un et philosophe natif d’ Ukraine (1959)  qui vit à Vilnius en Lituanie. Il est l’auteur de nombreux romans et nouvelles mêlant science-fiction et conte philosophique, dont Espace lointain (Agullo Fiction, 2017 ; Le Livre de Poche, 2018) qui a reçu le prix BBC du livre de l’année en 2013 et le prix Libr’à Nous 2018 dans la catégorie "Imaginaire".
Aux éditions Actes Sud : Macha ou le IVe Reich (2020) et L'Oiseau qui buvait du lait (2023) qui est mon coup cœur de cette fin d’année.

 

 

 

 

 

 

  

10 décembre 2023

le dalhia noir

 

Le Dalhia Noir ne faisait pas partie de mon top 20 de ce nouveau millénaire puisqu’il été édité au siècle précèdent, alors, je le remets en course avec une relecture récente que mon statut de retraité me permet d’effectuer non pas parce que je radote mais our comprendre pourquoi ce roman m’avait autant plu à l’époque de sa sortie. La réponse est simple, tous les ingrédients sont réunis pour en faire un grand roman :  Intrigue prenante, écriture fluide, personnages typés, mais surtout la narration à la première personne du singulier qui nous plonge au cœur de cet enquête pour la vivre intensément. Je suis le personnage central. Flic et boxeur à la fois. James Ellroy nous transmet les sensations ressenties sur les rings d’entrainement et de combats avec un tel réalisme que ceux qui ont pratiqués s’identifient à ce jeune flic déterminé, consciencieux et intègre. Des sensations qui n’engagent que moi. C’est ma lecture personnelle.

couverture dalhia noir 01 rivages noir

L'HISTOIRE est inspirée de la mort de Elizabeth Short, découverte dans un terrain vague à Los Angeles le 15 janvier 1947, le corps sectionné au niveau de la taille et le visage meurtri de multiples lacérations. Dwight « Bucky » Bleichert et Leland « Lee » Blanchard, deux flics du LAPD enquêtent sur ce crime qui n’a jamais été résolu mais dont l’auteur nous propose une version personnelle qui emmêle faits réels et fiction romanesque. 

 

  

ma part d'ombre

La noirceur réaliste du " dalhia noir "  avait à l'époque de ma première lecture titillé ma curiosité et éveilléun intérêt biographique. Je voulais en savoir plus sur l’auteur et c’était d’autant plus facile que James Ellroy venait de publier "ma part d'ombre" où il se livre tout entier, portant un regard sans concessions sur sa jeunesse perturbée par l’assassinat de sa mère le 22 juin 1958. Dans ce livre l’auteur revient sur sa vie d’enfant orphelin, d’adolescent pommé et d’écrivain obsédé par ce meurtre non résolu. Mais ce n’est pas qu’une biographie, c’est aussi un véritable reportage sur le crime en Amérique, et plus particulièrement les meurtres de femmes. MA PART D'OMBRE est un documentaire réaliste, d’autant plus saisissant qu’Ellroy a travaillé aux côtés d’un policier de la brigade criminelle de Los Angeles, Bill Stoner avec qui il a tissé des liens très forts.

 

 

 

 

 

 

 

James Ellroy

James Ellroy dont le vrai nom est Lee Earle Ellroy est né à Los Angeles 04 mars 1948 au sein d’un couple désuni. Sa mère divorce et prend James avec elle. Mais elle est assassinée alors qu'il n'a que dix ans. Son meurtre reste encore aujourd'hui non élucidé. Pour le petit garçon, le choc est inexprimable. Il commence à errer entre le collège et la rue où il sympathise avec de petits délinquants. Ellroy s'adonne en toute quiétude à l'alcool et aux drogues. Pendant près de dix ans, il vit, dans la rue sans domicile régulier, de petits boulots, de larcins et de cambriolages. Mais sa santé se rappelle à lui sous la forme d'un abcès au poumon. Mis au pied du mur, il doit choisir et opte finalement pour un retour dans les clous. Passionné de romans et des films noirs il se met à l’écriture avec un premier roman  "Le Dahlia Noir" qui lui apporte le succès à sa parution en 1987. En reprenant l'histoire d'Elizabeth Short, assassinée à L.A. en 1947, Ellroy met en forme son propre cauchemar qui le poursuit depuis l'assassinat de sa mère.

 

 

J'ai évoqué le Dahlia Noir dans un article intutilé "3 livres sur fond de boxe" publié dans le "Gant et la Plume" et repris dans ce blog le 23 mai 2016.

Vous pouvez retrouver l'article en naviguant dans mes chroniques ou si vous êtes préssés en cliquant sur:  http://auteurgbusquets.canalblog.com/archives/2016/05/23/33854340.html

 

  

 

 

 

1 décembre 2023

traverser la nuit

 

J'ai pris ma retraite au tout début de ce nouveau millénaire et depuis je viens très rarement sur Bordeaux et jamais la nuit, alors je ne peux pas confirmer que la ville a changé. Il parait pourtant, mais à la lecture du dernier Le Corre, je retrouve la belle endormie telle que j’ai connue. Du moins son esprit. La façade s’est embellie mais son âme est toujours aussi sombre et mystérieuse. J’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire qui au départ était un peu confuse, mais les trois principaux protagonistes de ce roman finissent par se rejoindre et éclairer une histoire classique et presque banale pour tous les grands lecteurs de polars et triller. Une éclaircie dans le crachin bordelais qui ne dure pas. Le final nous ramène brutalement à une réalité qui anéantit les embryons d’espoir de personnages pommés. 

traverser la nuit couverture 002

L'HISTOIRE : Louise élève seule son fils Sam, son "petit magicien", seul capable d'enchanter un peu une vie qu'elle a reconstruite à grand-peine après un deuil terrible et des années de dérive. Harcelée et brutalisée par son ancien compagnon, elle va croiser la route du commandant Jourdan. Cet homme tour à tour sombre, révolté et désemparé, enquête avec son groupe sur des meurtres de femmes : un tueur sévit dans les rues de Bordeaux, un être banal et terrifiant, mû par une rage destructrice. Trois trajectoires irrémédiablement liées. Ainsi chacun traverse sa nuit...  

 

hervé le corre

Hervé Le Corre qui est né à Bordeaux le 13 novembre 1955 fréquente le lycée Michel-Montaigne, où il obtient son baccalauréat, série littéraire, en 1972. Il suit ensuite des études de Lettres à l'Université Bordeaux Montaigne. Professeur de lettres dans un collège de Bègles, il est un lecteur passionné entre autres de littérature policière. Il commence à écrire sur le tard à l'âge de 30 ans des romans noirs et connaît un succès immédiat. Son écriture, le choix de ses personnages, l'atmosphère assez sombre de ses livres le place d'entrée parmi les auteurs français les plus noirs et les plus primés du roman policier hexagonal.

  

Parmi ses nombreux romans qui ont obtenus des prix littéraires, j’ai un coup de coup de cœur personnel pour "Après la guerre" (Prix  Michel-Lebrun 2014) que j’ai chroniqué dans ce blog avec d’autres romans que vous pouvez retrouver en naviguant dans cette rubrique ou en cliquant sur: http://auteurgbusquets.canalblog.com/archives/2018/05/24/36429596.html 

 

 

 

12 novembre 2023

deux romans de Claire Favan

 

Dans la pile de thrillers et de polars que j'ai lus récemment, il y en a eu des bons, des moins bons et d'excellents. Je ne valide pas toutes mes lectures en les glorifiant dans des chroniques, qui soit dit en passant n'engagent que moi. J'aime lire. Je lis pour mon plaisir. Un plaisir que qu'il m'arrive de vouloir partager avec des amis connus ou inconnus en leur présentant mes coups de cœurs qui sont généralement liés à de belles plumes et à l'originalité de scénarios qui arrivent encore à me surprendre. C’est le cas des romans de Claire Favant et plus particulièrement les deux que je vous présente ci-dessous.

  

 

 DE NULLE PART

 de nulle part claire favan couverture 001

L’HISTOIRE : FATOU, fin des années 1990. Deux nouveau-nés sont trouvés et confiés à l'Assistance publique. Des jumeaux que l'existence va vite se charger de séparer. Trappes. 2020. Ballotté de foyers sordides en familles d'accueil, Antoine, dit " Tony " , s'est construit tant bien que mal avec l'idée que la vie est un combat. Il lutte pour mener de front études de droit et petits boulots, et qui sait : dépasser sa condition. Alors que tout ce qu'il réussit à faire est d'accumuler les dettes, se présente un beau jour à sa porte un certain Raphaël. Raf, c'est son frère, sa copie conforme et son exact contraire, un héritier qui a les codes et la confiance qui va avec. Raf a un plan qui peut changer le destin de son frère. Passé la surprise de la première rencontre, Tony hésite à qualifier la visite de providentielle. Car il n'oublie pas : l'échec est inscrit en lui depuis son premier cri. Mais il reste l'espoir. Cet espoir qui engendre le supplice. Claire Favan livre un étouffant thriller psychologique et un cri de révolte contre la tragédie endurée par les enfants placés.

  

 

LES CICATRICES

   les cicatrices couverture Claire Favan

L’HISTOIRE : CENTRALIA, état de Washington. La vie d’Owen Maker est une pénitence. Pour s’acheter la paix, il a renoncé à toute tentative de rébellion. En attendant le moment où il pourra se réinventer, cet homme pour ainsi dire ordinaire partage avec son ancienne compagne une maison divisée en deux. Il est l’ex patient, le gendre idéal, le vendeur préféré de son beau-père qui lui a créé un poste sur mesure. Un type docile. Enfin, presque. Car, si Owen a renoncé à toute vie sociale, il résiste sur un point : ni le chantage au suicide de Sally ni les scènes qu'elle lui inflige quotidiennement et qui le désignent comme bourreau aux yeux des autres ne le feront revenir sur sa décision de se séparer d’elle.

Mais, alors qu’une éclaircie venait d’illuminer son existence, Owen est vite ramené à sa juste place. Son ADN a été prélevé sur la scène de crime d’un tueur qui sévit en toute impunité dans la région, et ce depuis des années. La police et le FBI sont sur son dos. L’enfer qu’était son 

 

 

 

 

 

Claire Evan

Claire Favan travaille dans la finance. Elle est l'autrice, entre autres, de l'inoubliable diptyque composé du Tueur intime (Prix VSD du Polar 2010, Prix Sang pour Sang Polar 2011) et du Tueur de l'ombre, de Serre-moi fort (Prix Griffe Noire du meilleur polar français 2016) et, récemment de La Chair de sa chair, lauréat du Prix des Petits Mots des libraires et du Grand Prix du Festival Sans Nom 2021dont vous pouvez retrouver la chronique en naviguant dans ce blog ou en cliquant sur http://auteurgbusquets.canalblog.com/archives/2021/10/24/39190097.html

 

30 août 2023

Falanco expo Guy Busquets

 

 

 Le 6 avril 2021 Guy Busquets exposait à l’artobas de Bordeaux, ignorant que c’était une dernière et qu'il allait raccrocher les crayons, les encres, les gouaches et les pinceaux (les gants c’était déjà fait mais pas les pointes de cross) pour une retraite forcée mais pas inactive.

 

Extrait de mémoire de jours. 

Affiche expo Falanco expo 6 avril 2021

 

tome 5 1994-2007

« …le jour du vernissage est arrivé. Ça fait plusieurs mois que je travaille sur ce projet et je n’ai pas l’intention de me rater. Tout à été minutieusement préparé. Les tableaux sont accrochés, le bouquin et les cartes imprimés, les affiches placardées, le traiteur commandé, la presse informée, les invitations envoyées. C’est une soirée privée où tous ceux que j’aime sont conviés. Ceux que j’aime et les autres. Ma famille proche bien que quasiment au complet ne pèse pas lourd en nombre face aux professionnels du piquage d’assiette qu’on ne peut éviter lors de ces manifestations. Heureusement il y a les potes du boulot qui essayent de contrebalancer la tendance. Des collègues anciens ou nouveaux qui se pressent dans les différentes salles d’expositions ou sont accrochés les originaux qui ont servi à l’élaboration des cartes de tarots « falanco » et du livre du même nom. Il en manque quelques-uns que qui se sont excusés pour raisons professionnelles ou géographiques mais peu importe qui est venu, l’essentiel c’est qu’ils soient nombreux à avoir répondu à mon invitation. J’apprécie, même si je ne les vois pas tous. Je vois les miens et notamment Stéphanie déjà bien ronde (je vais être grand père) qui discute avec une collègue libraire qui est dans la même situation. Tout le reste et flou. Comme souvent  quand l’événement est d’importance je m’en détache. Je le subis sans y être. Je suis ailleurs. Je suis spectateur et non acteur. Je ne vois rien, accaparé par une interview qui se prolonge. L'ancien directeur du Virgin Mégastore dont le comité d'entreprise à sponsorisé l'événement, et le nouveau directeur sont présents même s'ils s'évitent. Il sont venus pour moi et ça me touche. C'est une réussite totale. Le vernissage bat son plein. C’est d’ailleurs plus que plein. C’est bourré. C’est gavé. Je n’imaginais pas voir autant de monde. Du monde qui petit à petit se restreint. L’@rt-obas se vide en même temps que les plats. Des plats et des boissons dont je n’ai pas encore touché. J’arrive après le coup de feu tout comme Raymond qui a travaillé assez tard. Heureusement que Mireille à eu la présence d’esprit de nous faire mettre quelques petits fours de côté sans quoi, avec les morfales qui se sont jetés sur la bouffe nous aurions fait ceinture. Il ne reste plus que quelques proches et ceux qui sont restés pour moi et mon travail. J’apprécie ce calme après la tempête. En fait c’était une petite bourrasque. Je suis passé au travers et peux savourer sans modération le plaisir d’une réussite totale, un pur moment de bonheur qui se prolonge avec Mireille dans un restaurant en vogue du quartier Saint-Pierre ouvert tard dans la nuit… » 

 

falanco expo 6 avril 2001

 

 

illustration livre Falanco 

  

 entretien avec un journaliste du net (extrait) 

tarots sur table 02

artobas de Bordeaux le 6 avril 2001  

  « ...  je ne sais plus si c'est le conte qui a inspiré le jeu ou si c'est le contraire, mais peu importe de savoir si les dessins ont étés adaptés où conçus spécialement. Vingt  deux dessins parmis les nombreux exposés ont été être utilisés pour la réalisation d'une version modernisée de tarots divinatoires. Leur fabrication a été limitée pour des questions de temps et de budget, mais les jeux qui sont présentés aujourd'hui ont été testés par des spécialistes qui ont réalisés et analysés  des tirages avec la même précision que pour les lames traditionnelles. Je ne suis pas cartomancien, les fabriquants de bagnoles ne sont pas forcémentdes pilotes de course, alors je laisse le soin aux spécialistes de faire leur boulot et comme on peut le voir sur cette affiche il y aura des scéances gratuites de consultation aux dates qui sont indiquées...» 

  

 

 

 

Cet interview pour un support numérique était une première pour moi qui à l'époque ignorais

les nouvelles technolgies et découvrait internet.

 

  

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